Ce sont les causes naturelles de la faim, qui est alors provoquée par une attaque imprévue, comme un ouragan, une sécheresse, un tremblement de terre, une éruption volcanique, le gel, une inondation, un typhon, une invasion de prédateurs (insectes surtout) et bien d’autres catastrophes naturelles encore qu’il serait long d’énumérer.
Tel est le nom des causes modernes, actuelles de la faim, les causes réelles pourrait-on dire, car ce sont pratiquement les seules valables de nos jours. Elles sont aussi complexes que serait naïve l’idée de résoudre le problème en transportant la nourriture excédentaire des pays riches vers le régions ou règne la famine ; ce qui permettrait bien sur de nourrir une population durant une courte période, mais le problème resterait entier, si ce n’est aggravé. Voyons à présent pour quelles raisons cet exemple serait impossible, et étudions pour cela les causes structurelles de la faim dans le monde, que l’on peut classer en deux catégories : les causes économiques, auxquelles de rattachent les causes sociales, et les causes politiques
A) Les causes économiques et sociales
Faim et pauvreté vont de pair. Ce fait est vrai aussi bien au niveau des personnes qu’au niveau de l’état et au niveau international.
Nous l’avons vu, ce sont les pays sous-développés ou en voie de développement (PVD) qui souffrent le plus de la faim, même si les pays riches ont également leurs affamés. Tout d’abord, analysons quelles sont les raisons du sous développement.
Les mauvaises conditions naturelles du pays sont évidemment un handicap pour l’agriculture et l’élevage. Certaines zones tropicales, par exemple, possèdent un climat très variable (parfois aride, parfois trop humide) qui favorise entre autre l’accroissement des parasites et une baisse de la production nationale. Les ressources naturelles de certaines régions du monde comme l’Afrique sont relativement faibles, ce qui entraîne une limitation mais également une spécialisation dans l’alimentation. C’est pourquoi envoyer des quantités importantes de blé à une population africaine habituée à manger des aliments comme le riz n’est pas forcément recommandé.
De plus, certains auteurs mettent en cause l’esclavage, qui a enlevé de nombreux adultes susceptibles d’accroître le développement, ou encore la colonisation et ses effets généralement néfastes malgré certaines bonnes intentions
B)Les causes politiques
Les causes politiques sont les plus inacceptables des causes de la faim dans le monde. Elles émanent directement de décisions volontaires, lois ou guerre par exemple. Elles sont la preuve que même les pays développés ne sont toujours pas parvenus à vaincre ce problème, puisqu’il existe à l’intérieur même de leurs terres.
Les causes politiques peuvent être divisées en deux parties : au niveau international et au niveau national, à l’intérieur même des pays.
- Au niveau international
Aussi bien au cours de l’histoire que de nos jours, la faim est souvent utilisée comme arme par les dirigeants des pays. Les exemples ne manquent pas, et c’est surtout le XX ème siècle qui a connu ces crimes humanitaires. Par exemple, en 1930, l’Ukraine a été privée de nourriture par Staline, ce qui provoqua pas moins de 8 millions de morts. Ce fut également le cas récemment avec les sièges en Bosnie (avec la prise en otage de l’aide alimentaire), tout comme cela l’a été au Chili, ou les Etats-Unis ont boycotté l’approvisionnement alimentaire pour créer un mécontentement de la population et de cette façon provoquer le renversement du président élu. Et il existe encore de nombreux autres blocus et privations de nourriture, principalement pour des raisons de conflits, qui ont causé la mort de millions de personnes, dans le passé mais aussi de nos jours.
- Au niveau national
A l’intérieur même des pays existent de nombreuses injustices, liées à une inégale répartition de l’alimentation et des richesses. C’est surtout à l’intérieur des pays sous-développés que la différence de richesse est la plus flagrante, même si les pays développés ont également leurs riches et leurs pauvres. Le pouvoir est donc, pour les PVD, principalement concentré sur une certaine partie de la population, empêchant ainsi les améliorations, ce qui conduit bien souvent à des conflits violents. L’état favorise donc certains secteurs plus que d’autres, notamment les secteurs liés à l’exportation, et laisse donc de côté les populations locales. Des études prouvent que la situation alimentaire s’améliore lorsque les revenus des groupes les plus pauvres augmentent. La complexité de ces problèmes fait qu’il est difficile d’y remédier, et qu’il est pratiquement impossible de vaincre la faim dans son pays. Aucun état n’a actuellement réussi à supprimer totalement le nombre d’affamés qui fourmillent dans son pays. Il faut cependant garder espoir et continuer la lutte contre le fossé qui ne cesse de s’agrandir entre les riches et les pauvres. Ainsi, au lieu de demander s’il est possible de nourrir la population terrestre, on pourrait plutôt se demander si l’on a la volonté politique d’assurer une sécurité alimentaire.
Mercedes.
Quelles sont les causes de cette persistance de la faim dans le monde moderne ?
Le paradoxe est qu’il s’agit moins d’une insuffisance globale de la quantité de nourriture produite que d’un problème de transport et d’insécurité.
On sait que le progrès technique a permis, dans les pays développés, de multiplier par dix les rendements à l’hectare cultivé, tout en diminuant de 9/10èmes également la population employée à cultiver ces terres. Les pays développés disposent de larges excédents de céréales, de produits laitiers, de viande, dont ils ne savent que faire. Dans les pays pauvres eux-mêmes, la production alimentaire et les rendements progressent, permettant souvent à ces pays d’être auto suffisants, voire de devenir exportateurs : voyez le cas du Brésil où des poches de malnutrition subsistent pourtant dans le « Nord-Este » ou du Vietnam.
Le problème est que, dans des pays où les réseaux de transports sont faibles, voire inexistants dans certaines zones, il est très difficile d’acheminer les excédents des uns vers les populations en état de déficience alimentaire. L’exemple de Madagascar le montre bien : cette ile, vaste comme la France, et fertile, dispose globalement de ressources alimentaires suffisantes, mais plus du tiers de sa population est sous-alimentée, car elle est incapable de transporter, en période de crise, la nourriture des provinces du nord vers les provinces du sud, plus sèches.
On sait que le progrès technique a permis, dans les pays développés, de multiplier par dix les rendements à l’hectare cultivé, tout en diminuant de 9/10èmes également la population employée à cultiver ces terres. Les pays développés disposent de larges excédents de céréales, de produits laitiers, de viande, dont ils ne savent que faire. Dans les pays pauvres eux-mêmes, la production alimentaire et les rendements progressent, permettant souvent à ces pays d’être auto suffisants, voire de devenir exportateurs : voyez le cas du Brésil où des poches de malnutrition subsistent pourtant dans le « Nord-Este » ou du Vietnam.
Le problème est que, dans des pays où les réseaux de transports sont faibles, voire inexistants dans certaines zones, il est très difficile d’acheminer les excédents des uns vers les populations en état de déficience alimentaire. L’exemple de Madagascar le montre bien : cette ile, vaste comme la France, et fertile, dispose globalement de ressources alimentaires suffisantes, mais plus du tiers de sa population est sous-alimentée, car elle est incapable de transporter, en période de crise, la nourriture des provinces du nord vers les provinces du sud, plus sèches.
L’insécurité est un autre obstacle grave à la solution du problème. Il est facile de constater une corrélation étroite entre la carte des zones affamées et celle des pays frappés par la guerre civile, - comme la Somalie, le Libéria, le Congo ex belge, l’Angola, le Soudan (avec le drame actuel du Darfour), ou en Asie, l’Afghanistan et, dans un passé récent, le Cambodge.
Rebeca.